Protection animale dans la loi sur la chasse!

Une loi sur la chasse moderne doit également exiger en tant que but et principe le bien-être des animaux et garantir de la sorte à l'échelle nationale une chasse respectant les dispositions sur la protection des animaux.

La chasse au terrier n’a plus sa place dans une chasse moderne, et le nombre de chasses en battues doit être limité au strict nécessaire. Une chasse moderne est transparente, surtout en ce qui concerne le pire incident qu’elle puisse causer, autrement dit un animal blessé par balle, qui s’enfuit. Il s’agit donc d’inscrire dans la LChP le pistage, son obligation d’annonce et le relevé de ces informations dans des statistiques cantonales et fédérales de la chasse.

La chasse au terrier |
Formation des chiens de chasse au terrier

Un chasseur envoie son chien dans le terrier du renard pour l’en expulser. Cet animal n’a aucune chance. S’il fuit sa tanière dans la crainte de périr, il sera abattu. S’il ne parvient pas à s’échapper, c’est un combat souterrain qui s’engage. Chien et renard se mordent l’un l’autre et se blessent grièvement, souvent mortellement. La chasse au terrier n’a aucun sens sous l’angle de la prétendue régulation de la population des renards. Il s’agit en réalité d’une tradition de chasse cruelle pour les animaux.

La formation des chiens de chasse au terrier est prescrite par la loi sur la chasse et a lieu de manière clandestine. Les chiens s’entraînent sur le renard vivant (!), dans un système fait de tuyaux, autrement dit dans un terrier artificiel.

Cette «tradition de chasse» doit être interdite.

La chasse en battue

La battue menée dans le bruit, avec des chiens, est de loin la perturbation la plus grave pour les animaux sauvages. Ils fuient dans la panique, ce qui rend difficile pour le chasseur de tirer un coup de feu bien ciblé. D’après des études menées à l’étranger, on sait que jusqu’à 30 % des animaux ne sont pas mortellement touchés dans les battues. Ils fuient, souffrent pendant des heures, meurent de façon atroce ou ne sont libérés de leurs souffrances que beaucoup plus tard, lors du pistage.

Si des chasses en battue sont vraiment nécessaires, elles doivent être limitées à un maximum de deux par an dans la même zone de chasse.

Dissimulation des faits

Au niveau fédéral et cantonal, on cherche en vain des statistiques sur les tirs manqués et le pistage subséquent, à une exception près: seul le canton des Grisons tient une telle statistique avec des chiffres bien documentés, qui montre, selon l’espèce animale en question, un taux de tirs manqués se situant entre 7 % et 10 %. Si l’on extrapole le nombre total d’animaux sauvages abattus en Suisse, il y a chaque année entre 6000 et 10’000 animaux qui ne
meurent qu’après des heures ou des jours de souffrances à cause de tirs manqués, ou qui, blessés, doivent finir par dépérir. De tels problèmes de protection animale ne sauraient être dissimulés.